Désobéissez!

Victor-Lévy Beaulieu vient de faire paraître aux éditions Trois-Pistoles un ouvrage que je vous invite à découvrir.

Ça s'intitule : "Désobéissez!"

Il a écrit ce livre pour répondre à un "sentiment d'urgence" qui l'habitait dans la foulée des  événements politiques du printemps érable.

Selon lui, la société se disloque (le mot est fort!) parce que le pouvoir qui la contrôle a perdu tout sens :

- de ce qui est juste et de ce qui ne l'est pas.
- de ce qui est le bien commun et de ce qui ne l'est pas.
- de ce qui est équitable et de ce qui ne l'est pas.
- de ce qu'est la nature et de ce qu'elle ne doit pas devenir si nous ne voulons pas disparaître comme espèce.

Dès sa tendre enfance, VLB apprend à désobéir sans utiliser de violence. Quelques années plus tard, il prend la plume comme un punk prend sa guitare et crie "comme une bête blessée" pour réveiller notre conscience, nous inciter à sortir de notre confort et agir.

Pas étonnant qu'il cite au début de son livre un écrivain dont les mots pourraient tout aussi bien se retrouver dans la bouche de Kurt Cobain :

"Rien d 'audacieux n'existe sans la désobéissance aux règles."

- Jean Cocteau

Aimer est un mot qu’il faut vivre

 J'aime marcher pendant des heures dans la forêt sans vraiment savoir où je vais.
 J'aime me réveiller le matin et voir que j'ai encore du temps pour dormir.
 J'aime les nuits froides.
 J'aime mes amis et ma famille.
 J'aime regarder le soleil qui se couche.
 J'aime m'occuper de mon bébé chien.
 J'aime rester dans mes couvertures, au chaud, alors qu'il fait frais.
 J'aime le volley-ball. 
 J'aime me coucher à l'heure où les gens se lèvent. 
 J'aime l'odeur de la pluie.
 J'aime aider et conseiller les gens.
 J'aime faire des sourires, peut importe à qui, un sourire redonne le sourire.
 J'aime la musique.
 J'aime les choses toutes simples de la vie qui nous rendent heureux.
 J'aime observer les gens autour de moi.
 J'aime rencontrer des nouvelles personnes.
 J

J'aime

J'aime savoir qui à du monde qui aime,

J’aime penser que la société n'est pas atteinte de son ego,

J’aime imaginer que la terre tourne de la même manière tous les jours,

J’aime fabuler que nous sommes tous uniques,

Mais …

J’aime encore plus savoir qu'une personne lit ces lignes et essaie de comprendre...

Qui est Kurt Cobain ?

J’ai beaucoup écouté Nirvana dans mon adolescence. Le chanteur était déjà mort, ce qui avait rendu sa musique encore plus populaire. Je me suis beaucoup intéressée aux chansons de son groupe, mais je connaissais peu la vie de cet artiste.

Kurt a été un jeune très perturbé par le divorce de ses parents. Il se sentait déjà à ce moment différent des autres de son âge, comme il le dit lui-même, il aurait aimé être dans une famille classique. Il avait des difficultés d’adaptation avec sa nouvelle famille et les autres jeunes de son âge.

Très jeune, il a commencé à s’intéresser à l’art, en particulier la musique. Il a voulu créer un groupe rapidement, ce qui démontre qui avait besoin d’un sentiment d’appartenance. Il s’est identifié à plusieurs groupes, comme le démontre la biographie qui a écrit sur Nirvana.  À plusieurs reprises, il écrit à  Dale, membre des Melvins, et lui pose beaucoup de question sur la façon de faire dans le domaine de la musique. A ses débuts, il a déjà changé l’orthographe de son nom, ce qui démontre qu’il cherchait à être quelqu’un d’autre. Kurdt Kobain est l’artiste, le chanteur, la célébrité. C’est comme s’il ne voudrait pas démontrer sa vrai personnalité.

Des le début de Nirvana, Kurt n’appréciait pas la célébrité, il ne voulait pas être sociable ou faire parler de lui, mais il appréciait la vie confortable que lui offrait la célébrité.  Il n’appréciait surtout pas le fait que les journalistes essayent de l’analyser ou déforme la vérité.

Ayant déjà des problèmes d’humeur, rien ne c’est améliorer avec le temps. On a déjà discuté de sa bipolarité dans ses paroles et pensés. Es-ce que Cobain était bipolaire ? Souffrait-il de cette maladie mentale qui l’a poussé jusqu’au suicide ?

LA LISTE, L'APOLOGIE, LA SATIRE ET LE PLAISIR COUPABLE

1. La liste et la liste poétique 

Une liste est une suite d'éléments qui peut être ou non ordonnée (par ordre alphabétique, chronologique, etc.). Les listes peuvent être présentées de manière horizontale, en juxtaposant les éléments, ou verticale, sous la forme d'une colonne dans laquelle chacun des éléments occupe une ligne, éventuellement précédée d'un signe de ponctuation, d’un numéro….

La liste est devenue un genre poétique dès le Moyen-âge (cf. Eustache Deschamps, Jean Molinet …) et elle a traversé les siècles (par exemple Georges Pérec avec sa liste des chambres où il a dormi, Jacques Prévert et son « inventaire » ). Voir aussi au Québec : Mark-Antoine K. Phaneuf : Téléthons de la grande surface

Les intérêts de la liste poétique sont variés :

Il s'agit d'une contrainte formelle qui paradoxalement favorise la créativité : le jeu a ses règles (la structure syntaxique), mais aussi ses plaisirs (faire s’entrechoquer  les mots ou les sonorités, goûter à la recherche de l’exhaustivité si chère au collectionneur, se laisser porter par son imaginaire…)

Il s'agit d'un poème apparemment objectif, presque froid et neutre (le "je" en est souvent absent), qui paradoxalement s’il est réussi est  saturé de subjectivité :

- l’intimité s’y dévoile de façon émouvante parce que la liste  mène souvent jusqu’au bout le projet, de nature autobiographique, de « dire toute la vérité » sur soi

- la sensibilité perce aussi dans cette possibilité qu’offre la liste de déployer  ses rêves, ses sentiments, ses goûts, ses pensées …

- le malaise enfin naît parfois de l'étrange sensation que procure la liste : l'impression de transformer le monde en mots, de dire le réel tout en le vidant de lui-même, d'immortaliser tout en figeant dans le passé ...

2. L'apologie

Dans son sens originel, l'apologie est un genre littéraire visant à prendre la défense d'une personne ou d'une idée. Le terme a évolué pour désigner un écrit, un discours ou une prise de position destiné à faire l'éloge d'une personne, d'une idée ou d'une doctrine.

3. La satire

Une satire est une œuvre dont l'objectif est une critique moqueuse de son sujet (des individus, des organisations, des États, etc.), souvent dans l'intention de provoquer ou prévenir un changement. On attribue généralement la paternité de ce genre littéraire (satura, c'est-à-dire pot pourri ) au poète archaïque latin Lucilius.

Selon le petit Robert, le sens moderne et courant est : « Écrit, discours qui s’attaque à quelque chose, à quelqu’un, en s’en moquant ».

La satire peut employer divers procédés :

• la diminution : réduit la taille de quelque chose en vue de la faire paraître ridicule
• l'exagération : technique commune de satire où l’on prend une situation réelle et on l'exagère à un point tel qu'elle devient ridicule. La caricature se rattache à cette technique.
• la juxtaposition : compare des choses d'importance inégales, ce qui met l’ensemble au niveau de moindre importance.
• la parodie : imite les techniques et le style d’une personne, d’un lieu ou d’une chose en vue de la ridiculiser.

4. Le plaisir coupable

Un plaisir coupable est une chose que vous ne pouvez vous empêcher d'aimer, bien qu'objectivement vous la trouviez ridicule, malsaine, répugnante. Bref, c'est une chose que vous vous sentez coupable d'aimer parce qu'elle est trop éloignée de vos goûts.