道成寺

Tu me manques horriblement. Pourquoi m'avoir quitté pour te réfugier si lâchement dans les bras de cette vieille Sakurayama ? Ma beauté était-elle si accablante que tu crus impossible notre amour ? Comment cet infime espace, l'intérieur de cette somptueuse armoire, a-t-elle su t'apporter ce que moi seule croyais être en mesure de te procurer ? Moi Kiyoko, je prendrai toutes les mesures possibles pour me l'approprier. Peut-être y trouverai-je quelques réponses à mes questions. Si ma beauté était l'unique frontière nous séparant, oserais-tu encore poser ton regard sur moi si j'y provoquais la mort de mon doux visage ?

108 mots

Dojoji

Je m’appelle Kiyoko, je suis une danseuse très séduisante. J’ai une beauté pure que aucun homme ne peut résister. Aujourd’hui, je suis venu chez l’antiquaire pour empêcher des acheteurs d’acheter une armoire. Au fond, je veux cette armoire pour moi. L’homme que j’ai tant aimé est mort à l’intérieur, car il en aimait une autre plus vieille et laide. Je vais rentrer dans cette armoire aux multiples miroirs pour me jeter de l’acide au visage, car je n’aime pas ma beauté. Après un certain temps, je vais me rendre compte que je suis unique et que je devrais accepter ma nature.

DOJOJI

Mon entrée dans la pièce destinée aux enchères n’avait pas l’air de plaire à l’antiquaire. Sans aucune retenue, je raconte la réelle histoire de la fameuse et mystérieuse armoire. Mon amant, mort dans cette armoire, repousse les invités à vouloir acheter cette dernière. En ce qui me concerne, il me la faut absolument. Je dois à tout prix retrouver l’homme de ma vie, qui a connu un sort inacceptable, malgré le  fait qu’il m’ait laissé pour une femme indigne. Mes malheurs sont certainement causés par ma beauté, ce qui me pousse à vouloir me défigurer. Au moment où je suis prête, je réalise que détruire mon visage était inutile, que ce geste n’allait pas alléger mes souffrances. Je décide donc de faire la paix avec le monde et moi-même, je me réconcilie avec la nature.  

Résumé de Dojoji

Aujourd'hui fut une journée épuisante. J'étais dans ma boutique en train de vendre une vieille armoire à des riches enchérisseurs, quand, soudainement, une femme proposa une offre insignifiante de trois mille yens. Cette femme, nommée Kiyoko, fit fuir tous mes clients fortunés en racontant la tragédie du meurtre de son amant dans l’armoire. Kiyoko était une beauté admirable. Ne comprenant pas pourquoi son amant l'avait trompée avec une femme plus vieille et moins belle qu'elle, elle voulait se défigurer le visage. Elle s'enferma alors dans l'armoire. Quelque temps plus tard, lorsqu’elle sorti, Kiyoko n'en voulait même plus. Son supplice était terminé.